
Après les emplois d’avenir et les contrats de génération, le ministère du Travail présentera mercredi en Conseil des ministres le projet de loi lié à l’accord sur l’emploi signé le 11 janvier par la CFDT, la CFTC, la CGC et le patronat. 100 partenaires ont par ailleurs signé dimanche dans le JDD une tribune, appelant à transcrire cet accord dans la loi, sans en modifier l’équilibre.
«L’accord sur l’emploi conclu le 11 janvier entre les partenaires sociaux marque une nouvelle ère pour le dialogue social en France. Grâce à cette méthode, la démocratie s’enrichit de la participation des acteurs sociaux à notre objectif commun de lutte contre le chômage», ont déclaré les élus dans cette tribune. «Parlementaires de la majorité, nous soutenons cette méthode parce qu’elle donne enfin une chance à la démocratie sociale dans notre pays», ont poursuivi les signataires tels que les députés Elisabeth Guigou, Patricia Adam, François Brottes, Jean-Jacques Urvoas, Patrick Bloche, Christian Eckert ou Catherine Lemorton.
«Cette méthode repose sur le dialogue, la concertation et la responsabilité. Nous sommes convaincus que c’est ainsi que peut être mise en mouvement la société toute entière», ont-t-ils justifié. «Aucune réforme économique ne peut s’inscrire dans la durée sans un dialogue social permanent» et «la qualité de ce dialogue est un élément essentiel de la compétitivité du pays […] La méthode revendiquée de la négociation pose, certes, sans arrêt les questions sur le rythme des réformes et sur les concessions accordées ou les arbitrages rendus, mais elle permet de mobiliser toutes les forces et les énergies du pays pour ancrer le changement dans la durée. La culture du dialogue favorise l’accord, elle permet à chaque représentant, syndical ou patronal, de prendre ses responsabilités et de trouver des compromis», ont-ils ajouté.
« Notre pouvoir, c’est d’abord celui de respecter la voie choisie par les partenaires sociaux en transcrivant dans la Loi, sans en modifier l’équilibre, l’accord qu’ils ont conclu », ont expliqué les élus socialistes. «Notre pouvoir de parlementaires, ce sera aussi, dans les semaines qui viennent, d’encadrer les négociations à venir en application de l’accord pour peser dans le rapport de forces et rappeler au patronat les légitimes exigences de justice sociale», ont-ils conclu.