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Startups digitales : recrutement

A l’occasion des 70 ans du Petit Prince, Qapa a réalisé un Livre Blanc qui « dessine » le portrait du DRH de demain. * Une belle comparaison qui nous donne envie de rêver à un monde où le recrutement serait plus facile et surtout plus accessible aux non initiés.

Constat

92% des entreprises en France ont moins de 20 salariés… Ce sont ces entreprises qui forment le tissu économique le plus important du pays et pourtant ce sont ces mêmes entreprises qui sont peu ou mal accompagnées pour attirer, former et fidéliser leur personnel.

Depuis mars-avril, les grands groupes multinationaux se montrent très attentistes. On parle beaucoup plus de recrutements de remplacement que de créations de postes dans les grands groupes. À la différence des PME et ETI, où chaque nouveau ¬projet doit faire appel à de nouveaux ¬talents. Et parmi ces petites et moyennes entreprises, les startups digitales créent des milliers d’emplois.

Les 450 000 postes annoncés d’ici 2015 par l’étude Mc Kinsey il y a quelques mois avaient surpris tout le monde. Aujourd’hui, c’est la Commission Européenne qui annonce des chiffres impressionnants : le numérique va créer 900 000 postes en Europe d’ici 2015. Paradoxalement, il est très difficile aujourd’hui de trouver dans ce secteur des compétences aguerries, que ce soit en développement web pur, en expertise social media ou en data…

Autres données

Le digital ne parle pas aux demandeurs d’emplois, ni aux jeunes diplômés…encore moins aux seniors…bref le digital ne s’adresse pas à ceux qui ont vraiment besoin de trouver un emploi ou une reconversion professionnelle.
Il existe une véritable méconnaissance du secteur numérique.

Par ailleurs, il y a un problème de timing entre les besoins de l’industrie numérique et les formations à ces nouveaux métiers. Même si les écoles et les universités ont mis du numérique au fur et à mesure dans leurs programmes, force est de constater que nous n’avons pas encore vu arriver sur le marché les diplômés correspondant aux nouveaux métiers que l’on crée.

Enfin, les dirigeants ou managers de ces « pépites digitales » ne savent pas recruter. Elles n’ont pas les moyens de structurer la gestion des ressources humaines, ni le temps suffisant pour y consacrer une réelle réflexion stratégique. Pourtant, c’est dans l’ADN même des startups de savoir grandir vite et faire monter très vite en compétences leurs collaborateurs.

Alors comment faire pour bien recruter ?

Tout d’abord, il faut avoir une fiche de poste.

Là encore, rares sont ceux qui savent définir leur besoin, leur métier ou raconteur leur quotidien, leurs tâches, leurs missions… Oui, cela peut paraître bête, mais dans une start-up, surtout lors du lancement, on a tendance en tant que co-fondateur à être au four et au moulin, et c’est bien normal ! Il est essentiel que la fiche de poste soit très, voire trop détaillée. La mise en oeuvre une fois le recrutement effectué sera d’autant plus aisée. Sinon, le risque est de se retrouver avec quelqu’un plein de bonne volonté et avec pleins de chantiers à mener en parallèle mais sans savoir par où attaquer.

Ensuite, il faut être prêt à déléguer.

On a souvent, à tort, l’impression de faire tout mieux que tout le monde. C’est assez logique, quand on créé une société, on s’implique à 100% et on veut que ce soit parfait. Du coup, il faut accepter que celui qui va prendre une partie de son poste (finance, marketing…) et les tâches que vous faisiez précédemment les fasse au moins différemment de vous et ce n’est pas toujours facile à accepter.

Enfin il faut accepter de perdre du temps en premier lieu pour en gagner par la suite.

Recruter ce n’est pas seulement ajouter une compétence, c’est aussi former. Certes la personne vient avec son bagage, mais il faut se préparer à investir du temps et de l’énergie sur elle : pour présenter le secteur, l’écosystème, l’équipe, sa mission, ses interlocuteurs… Du coup il faut bloquer une fenêtre de temps qui servira à former cette personne et à lui transmettre les clés pour son intégration.

Et il ne faut pas avoir peur de se tromper, même si cela implique de réagir vite dans le cas contraire. Du moment qu’on est convaincu que l’on n’a pas recruté la bonne personne, alors il ne faut pas perdre de temps. Laisser du temps dans l’espérance que cela s’améliore ne change rien. Il vaut mieux agir vite, au risque de se tromper. Il vaut mieux se tromper vite qu’avoir raison lentement …surtout dans le Web !

C’est là où la métaphore avec le Petit Prince s’arrête car recruter n’a rien d’enfantin… Mieux vaut savoir s’entourer de professionnels qui peuvent vous aider à définir vos besoins, attirer les bons candidats et évaluer les compétences. Et surtout partagez vos expériences de startupers ! 

« Les hommes ? Il en existe, je crois, six ou sept … Mais on ne sait jamais où les trouver. » (Le Petit Prince).

*retrouvez l’intégralité du Livre Blanc en cliquant ici : Dessine-moi la DRH de demain.

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