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Ces patrons autodidactes qui ont réussi sans diplôme

Créer sa boîte, réussir et devenir un patron à succès tel est le rêve de tout jeune entrepreneur. La société française mise pour la réussite sur l’obtention des diplômes et oublie que les réussites entrepreneuriales ne sont pas toujours dues à l’acquisition des diplômes.

Dans quelles catégories d’entreprises ?

Ces autodidactes se retrouvent dans toutes les catégories d’entreprises y compris les plus prestigieuses. Le Lyon Place Financière et Harvard Business School club de France à l’Hôtel de Ville de Lyon, ont remis le 30ème trophée annuel des « victoires des Autodidactes ». Depuis 1989 ce prix honore un patron autodidacte pour son parcours et sa contribution à l’entreprenariat français. Son palmarès est éloquent et peut parfois surprendre ! Plus de 250 lauréats primés depuis 1989, dans les salons prestigieux de la Présidence du Sénat, dans les salons de la Présidence de l’Assemblée nationale ou du ministère de l’Économie et des Finances, contribuent à la notoriété de ce Prix.

Les lauréats de cette année

 Le jury a sélectionné après de longues discussions 3 lauréats parmi 26 dossiers reçus cette année. Le prix coup de cœur a été remporté par Yves Hecker, fondateur et dirigeant des Burgers de Papa, l’enseigne de restauration de burgers premium (45 établissements en France, 30 millions d’euros de chiffre d’affaires). Le prix de la RSE a été remporté par Bruno Chataignon PDG de Pic Bois Gravures basée dans l’Ain (10 millions d’euros de CA, 80 collaborateurs) et spécialisée dans la signalétique et les mobiliers de loisirs. Le prix régional des autodidactes a quant à lui été remporté par Innocente Marchante, PDG de la société Marchante (36 millions d’euros de CA, 55 collaborateurs) située à Montmélian et spécialisée dans la conception de machines spéciales pour la fabrication de films bi-étirés.

Pas de diplôme mais l’amour du métier et l’irrésistible envie de réussir !

De Alain Afflelou, l’opticien le plus célèbre de France, à Philippe Ginestet, président fondateur de GIFI, en passant par Xavier Niel, vice-président d’Iliad, maison mère de Free, la France compte une myriade de grands entrepreneurs non diplômés. Ils apportent la preuve concrète que le diplôme n’est pas un préalable absolu à la réussite. Le lauréat primé en 2015, Philippe Ginestet, président-Fondateur du Groupe GIFI, aujourd’hui à la tête de 4800 salariés et de 423 magasins en France et à l’étranger rappelait lors d’une interview accordée aux échos en décembre dernier l’importance du goût de l’effort, de l’amour de la vente, du contact avec le client et par-dessus tout de l’envie de réussir. Un constat appuyé par une étude de 2010 de l’INSEE qui relevait que seuls 39,9% des hommes et 51% des femmes entrepreneurs ont un diplôme supérieur au baccalauréat.

Ils ont percé malgré l’obsession française du diplôme !

La France se distingue néanmoins par une véritable obsession du diplôme. Le bac est sacralisé autant par les parents d’élèves que les recruteurs. Stéphane Couchaure, consultant en management et auteur des « Secrets d’autodidactes » (Eyrolles, septembre 2012) constate que l’absence de bac ferme de nombreuses portes alors qu’il n’est pas vraiment indispensable professionnellement. Cette obsession du diplôme est typiquement française. L’Amérique privilégie, elle, le modèle du self-made-man. Seuls 10% des patrons américains ont un diplôme universitaire ! Une statistique qui fait vivre le rêve américain et qui incite outre-Atlantique de nombreux jeunes à se jeter dans l’aventure entrepreneuriale avec pour seul bagage celui de leur confiance en eux-mêmes.

Internet a favorisé l’émergence d’une génération autodidacte

La numérisation de la société a permis l’émergence d’entrepreneurs du digital. Ces hommes et femmes se sont alors formés sur le tas, il n’existait aucune école spécialisée, et ils ont forgé l’e-économie que l’on connaît aujourd’hui. Xavier Niel, dirigeant historique du Groupe Iliad et donc de Free, est emblématique de cette génération. Dès 1983, à l’âge de 17 ans, il pressent le potentiel du Minitel et devient, grâce à cet outil, millionnaire à 24 ans. Alexandre Dreyfus, fonde à 18 ans, sans bac, sa propre société de création de sites Internet, Médiartis, qui sera rachetée par Publicis en 1998. Pionnier de la Net économie, Alexandre Dreyfus a compris au bon moment que l’avenir se jouait sur la toile et pas forcément sur les bancs du lycée!

Si ces exemples ne doivent pas décourager tous ceux qui ambitionnent d’intégrer les grandes écoles, ils démontrent que le diplôme n’est pas le passage incontournable ni une fin en soi. Les qualités personnelles, la force de travail et la passion sont des moteurs autrement plus puissants !

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