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Gérer le quotidien d’une entreprise avec sa banque

Lorsqu’on se trouve à la tête d’une entreprise, certains problèmes en rapport avec son établissement bancaire viennent s’ajouter à la liste de ceux déjà existants. Établir une bonne relation avec votre banque demeure primordiale parce qu’elle fait partie du quotidien d’un dirigeant et qu’il vous faudra parfois trouver des solutions judicieuses avec son appui. Comment gérer le quotidien d’une entreprise avec sa banque ?

La disponibilité : une évidence !

Pour gérer au mieux son activité, il faut d’abord s’assurer de la disponibilité de son banquier. Ce point était déjà important en tant que particulier, et l’est encore davantage depuis que vous êtes à la tête d’une entreprise. Pour choisir une banque et donc signer un contrat avec elle, n’hésitez pas à demander à votre potentiel futur banquier s’il travaille à temps plein dans l’établissement en question, ses disponibilités, et s’il est possible de le joindre par téléphone (nombreux sont ceux à disposer d’une ligne professionnelle dédiée) et quel est son délai de réponse moyen. Dans le cas où vous auriez rapidement besoin d’une réponse ou d’un accord de la part de votre banque, notamment en situation d’urgence, avoir anticipé ces éléments pourrait bien vous tirer d’embarras.

Des solutions pour préserver sa trésorerie

Nerf de la guerre, la trésorerie demeure un élément clé à anticiper et à préserver pour le bon fonctionnement de votre entreprise. Au cours d’une aventure entrepreneuriale, il peut arriver que des difficultés de trésorerie surviennent. Certes, elles peuvent faire peur mais avant de paniquer, sachez que des solutions existent. Vous pouvez demander à votre banquier ce qu’on appelle des « facilités de caisse » par exemple. Ces dernières couvrent des décalages, ponctuels et limités dans le temps, entre certaines dépenses et recettes. Autrement dit, ce type de procédés permet de faciliter les paiements des salaires ou de l’URSSAF, par exemple. Il est également possible de solliciter un découvert auprès de votre établissement bancaire afin de compléter le fonds de roulement.

Autre solution : l’avance de fonds. Cette démarche permet de demander l’avance des fonds d’un règlement, généralement rattaché à l’un de vos clients, qui vous est dû mais ne vous est pas encore parvenu. On parle de la « mobilisation du poste clients ». Pour que l’avance ait une chance d’être acceptée, la créance ne doit en aucun cas être contestable.

3 outils dédiés à l’avance de fonds

Parmi les outils qui interviennent dans la mobilisation du poste clients, on distingue l’affacturage (ou « factoring » en anglais. Il est question de faire appel à une société financière dite l’ « affactureur », qui accepte d’avancer le recouvrement de vos factures en réglant les montants inhérents, moyennant une commission. Cette société se charge alors de toute la partie administrative et de la gestion des relances clients jusqu’au recouvrement. Dans le cadre de la loi Dally, entre aussi en jeu la cession de créance professionnelle. Cet acte juridique engage l’entreprise à céder la propriété d’une créance à une tierce personne. En retour, elle obtient une avance d’argent en attendant le règlement. Une troisième méthode renvoie à l’escompte. En échange d’une avance sur trésorerie immédiate et moyennant une commission, cette opération bancaire consiste à céder un effet de commerce.

Placer son argent en cas de hausse d’activité

Dans le cas où vous auriez un surplus d’argent, le placer dans un compte à terme se présente comme une solution viable et souvent rentable. Ce dernier, qui appartient à la famille des dépôts à terme, se matérialise par un placement financier à court ou moyen terme. Sécurisé, il présente l’intérêt d’être rémunéré et constitue le moyen de placer un capital, qui rapportera des intérêts. La durée d’un compte à terme oscille généralement entre 1 mois et 5 ans, en fonction des établissements bancaires.

Selon la durée du placement, le taux d’intérêt, défini à l’avance, varie. Notez que, plus la durée d’immobilisation du capital est longue, plus le montant de la rémunération s’avère élevé. Il est d’ailleurs possible de souscrire plusieurs comptes à terme mais encore faut-il savoir les distinguer. La principale différence réside dans le mode de fonctionnement du taux appliqué. Appelé « compte à terme classique », celui à taux fixe constitue un placement dont la rémunération est connue à l’avance. Défini avec votre banque, le taux de rendement reste fixe tout au long du contrat. Le compte à terme progressif, quant à lui, réfère à un taux qui évolue, selon une grille fixée à l’ouverture du compte, tous les trimestres, semestres ou années. Au bout de chaque période, vous pouvez retirer les fonds sans pénalités ou bien prolonger le compte.

Réduire les coûts liés aux frais bancaires

Qu’ils soient de gestion, de retrait, de tenue de compte, de prélèvement ou encore qu’ils proviennent de divers services, les frais bancaires font partie des dépenses régulières d’une entreprise. Pour réduire ces coûts, la première chose à faire passe par la négociation. Si vous ne l’avez pas déjà effectué lors de l’ouverture de votre compte bancaire, négocier avec son conseiller les montants de ce type de frais s’avère souvent utile. Après avoir analysé vos besoins et votre budget, parlez-en avec votre banquier, qui dispose d’une certaine marge de manœuvre pour satisfaire et garder un client. Dans le cas où votre demande n’est pas suffisamment considérée, faites jouer la concurrence !

La proximité : un facteur non négligeable

Autre élément à prendre en considération : celui de la proximité physique avec votre banque. Malgré le fait qu’être entrepreneur dispose d’une grande liberté avec son emploi du temps, il gère également des responsabilités qui ont tendance à réduire son temps disponible. En d’autres termes, ne disposer que d’un temps limité contraint à ne pas en perdre inutilement. Suivant cette logique, profiter d’une banque à proximité de son lieu de travail s’avère plus que judicieux. Au lieu de perdre 30 minutes voire plus à se rendre sur place pour un simple rendez-vous ou pour y déposer un document, à titre d’exemple, disposer d’une agence située près de vos locaux vous facilitera la vie. Pauses déjeuner, pauses cigarette, haltes à la poste en bas des bureaux ou simplement l’envie de prendre l’air, deviendront autant d’occasions de s’y rendre simplement et surtout, rapidement.

L’internationalisation : se donner les moyens de relever le défi

Lorsqu’elle se développe et grandit, une entreprise peut rapidement être amenée à se confronter à l’international. Une notion qui représente un véritable enjeu pour toute structure. En ce sens, mieux vaut avoir préalablement choisi une banque qui puisse soutenir ce projet. Avant d’opter pour tel ou tel établissement bancaire, renseignez-vous afin de savoir si ce dernier comporte une dimension internationale. Si vous avez déjà intégré une banque et qu’aucun service n’est prévu à cet effet, peut-être est-il temps d’en changer… Quoi qu’il en soit, n’hésitez pas à comparer les différents contrats, leurs avantages et leurs inconvénients. Cette banque propose-t-elle d’accompagner les entreprises à l’international ? Quelles solutions met-elle en place pour cela ? Accorde-t-elle des prêts spécifiques dans le cadre de cet élargissement ? Quels outils met-elle à disposition ? Autant de questions que vous devez vous poser et en obtenir les réponses afin de mieux appréhender l’international.

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