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Financez votre développement à l’export

Par UBIFRANCE

Votre activité internationale induit des besoins spécifiques en matière de financement du développement à l’export. Il faut vous s’efforcer de les minimiser afin d’alléger au maximum vos frais financiers et maintenir votre compétitivité.

Lors de vos opérations de développement à l’international, il est nécessaire pour vous de bien suivre l’évolution de votre besoin en fonds de roulement et de maîtriser les variables internes qui concourent à son augmentation. Des commandes importantes, des difficultés de recouvrement de créances clients ou de nouvelles dépenses de prospection peuvent engendrer un déséquilibre de votre assise financière. Vos besoins de financement s’accroissent et il convient alors de rechercher des financements du développement à l’export aux meilleures conditions possibles.

Les actions en interne à mettre en œuvre

Ces actions concernent plus spécifiquement les postes qui contribuent à l’augmentation du BFR (stocks, créances clients, TVA) sans pour autant négliger les mesures qui permettent d’en limiter le montant (crédits fournisseurs).

L’action sur les éléments de l’actif : les stocks et les en-cours

Tout développement d’activités engendre inévitablement un accroissement de stocks, a fortiori lorsqu’il s’agit des ventes internationales. Dans ce cas, leur valeur est alourdie en raison des adaptations consenties pour répondre aux attentes de la demande étrangère :

  • Augmentation des stocks tant de composants conformes aux normes locales et aux exigences des clients étrangers que de produits finis avec la multiplication des modèles,
  • Consignation éventuelle d’un stock de pièces détachées en afin d’assurer un service après-vente dans les meilleures conditions possibles.
    Autant d’éléments qui sont générateurs de BFR et qui exigent une surveillance accrue et des actions afin d’en limiter l’accroissement :
  • Recours aux régimes douaniers suspensifs (régimes d’entrepôt, de perfectionnement) pour vos importations de matières premières et/ou de composants afin de différer le paiement des droits de douane, voire de bénéficier d’un remboursement de ceux-ci ;
  • Utilisation de méthodes plus performantes en matière de gestion de production en retardant, par exemple, la différenciation des produits le plus tardivement possible dans le processus de fabrication ;
  • Gestion plus rationnelle des stocks pour définir les niveaux requis et les rythmes d’approvisionnement optimaux.

Les valeurs réalisables (créances clients et effets à recevoir)

Elles voient leur montant global augmenter avec le développement de l’activité. Une première raison tient à l’augmentation du chiffre d’affaires, et donc à celle, corrélative, des créances clients. Une deuxième résulte de l’allongement de la durée moyenne du crédit-clients. Il est fréquent que, par rapport à l’activité domestique, l’activité export entraîne un allongement de la durée réelle de crédit. Même si elles ne constituent pas son premier critère de décision, les facilités de paiement accordées à un acheteur étranger pèsent dans les choix de ce dernier, la concurrence internationale s’exerçant aussi sur cette composante de l’offre. Une troisième raison tient au fait que le paiement effectif du client étranger est souvent plus long en raison de la relative lenteur des transferts de fonds.

Les autres créances 

Lorsque votre entreprise a une activité fortement exportatrice, elle peut se trouver en permanence en position créditrice en matière de TVA puisque vos ventes se réalisent hors taxes alors que vous acquittez de la TVA sur vos achats qui est déductible. Cette récupération se fait auprès de l’administration fiscale, mais avec un décalage qui génère des besoins de financement. Si tel est votre cas, vous pouvez, après accord de l’inspection des impôts, effectuer des achats HT aussi bien en France, qu’à l’étranger avec, dans ce cas, utilisation d’un AI2.

L’action sur les éléments du passif 

Elle concerne essentiellement la durée du crédit fournisseur. Il faut donc faire de celle-ci un élément important de la négociation achat. Lors de la sélection des fournisseurs, la combinaison prix/conditions de règlement doit être examinée attentivement, en tenant compte de son incidence sur la trésorerie. Il est d’ailleurs préférable de négocier une durée de crédit satisfaisante dès le démarrage de la relation commerciale. Le faire par la suite donne une image négative : l’entreprise qui sollicite un allongement de la durée de crédit de la part de ses fournisseurs apparaît, à tort ou à raison (et le plus souvent à raison), comme une entreprise en difficultés financières. Les fournisseurs seront alors incités à utiliser des modes de règlement plus sûrs que ceux utilisés jusqu’alors et qui sont aussi plus coûteux.

Les possibilités de financement externe

Les outils classiques de financement de l’exploitation à votre disposition sont les crédits de prospection, les crédits de financement des stocks à l’étranger, les crédits de mobilisation de créances et les avances de trésorerie. Parallèlement, vous avez maintenant à votre disposition l’affacturage qui vous décharge d’une partie ou de la totalité de la gestion des créances sur une société tierce mais également le crédit global d’exploitation.

Les crédits de prospection

Cous envisagez la prospection de nouveaux marchés. Vous allez devoir faire face à des dépenses particulières, qui viennent en excédent de vos dépenses courantes (études de marché, participation à des salons, etc.). Pour alléger votre trésorerie, vous pouvez souscrire une assurance prospection auprès de Coface (www.coface.fr) et profiter du parrainage bancaire. Dans ce dernier cas, vous bénéficiez d’un financement intégral de votre prospection par votre banque, à un taux préférentiel.

Les crédits de financement des stocks à l’étranger

Cotre développement export peut vous conduire à constituer des stocks à l’étranger, de façon à pouvoir rapidement répondre à la demande. Ces stocks sont souvent en consignation et vous en demeurez propriétaire jusqu’à leur écoulement. Leur financement pèse sur votre trésorerie, aussi vous pouvez demander à votre banque un crédit de financement des stocks, en euros ou en devises : son montant et sa durée dépendent de la nature et de la valeur des marchandises stockées.

Le crédit global d’exploitation

Alors que l’affacturage suppose en quelque sorte une délégation à une société tierce du recouvrement de vos créances, le crédit global d’exploitation vous laisse la pleine responsabilité de ce dernier. Dans le cadre d’une convention que vous passez avec votre banque, celle-ci s’engage à fournir, dans certaines limites, le financement nécessaire à votre activité sous forme d’autorisation annuelle de découvert, à un taux unique négocié. Ce crédit se substitue à toutes les formes de crédits à court terme classiques (découvert, escompte, mobilisation de créances nées, avances en devises…). Cette formule présente l’avantage de la simplicité et de la souplesse : le montant du découvert s’adapte à vos besoins. Le taux est unique et inférieur à ceux que vous pouvez obtenir par les voies classiques.

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