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L’externalisation : un phénomène de masse

Deuxième marché européen de l’externalisation, selon une étude de l’Observatoire Cegos, les entreprises en France l’utilisent pour 82 % d’entre elles au moins pour une fonction de leur activité économique.

Un outsourcing en développement exponentiel

Même si cette externalisation est massivement pratiquée chez les anglo-saxons, la France et l’Allemagne ne sont pas en reste. Toujours selon le même observatoire, 80 % des dirigeants interrogés des TPE et PME envisagent d’accroître leur externalisation au cours des trois prochaines années. Et pour cause, selon le cabinet Datamark, les entreprises économisent près de 33 % sur leurs coûts de fonctionnement grâce à elle. Source de gain de temps non négligeable, externaliser son activité concerne des secteurs aussi divers que spécifiques. Le cabinet Deloitte souligne également que certains secteurs d’activité matures demeurent particulièrement concernés. L’informatique et l’ingénierie notamment sont des professions attentives au recours à des prestataires externes dans leur politique de réduction des coûts salariaux. Mais pour que l’externalisation se déroule de manière optimum, des conditions doivent être remplies. Ainsi près de 8 dirigeants sur 10, selon la même étude, pensent que la réactivité et le respect des délais sont les clefs d’une externalisation réussie.

Les deux formes d’externalisation à ne pas confondre

Il est primordial de comprendre que l’externalisation peut intervenir dans deux cas principaux. Celui d’externaliser les services de l’entreprise qui n’apparaissent pas comme essentiels même si cette externalisation apparaît souvent comme la source de destruction d’emplois car elle signifie souvent gains en termes de coûts. Or, celle-ci peut être liée à une carence de compétences dans l’entreprise, ce qui reste fréquent notamment lors de la création de la société. L’externalisation de certaines fonctions internes qui ne représentent pas le cœur de l’activité de l’entreprise et qui demeurent chronophages pour les équipes représente l’opportunité pour les entreprises de se focaliser sur leur cœur de métier. L’objectif reste souvent de gagner en efficacité et en compétitivité mais également de réduire les coûts en laissant des acteurs qui traitent plus de volume s’en charger. De nombreux services de l’entreprise peuvent ainsi être externalisés dont les plus classiques : accueil, comptabilité, paie, réclamations, contentieux, nettoyage ou encore l’informatique…

L’externalisation peut également intervenir lorsque la société effectue une mission spécifique pour un client, qui demande un savoir-faire, une expertise que ne possède pas l’entreprise ou lorsque que cette prestation demande de mobiliser des ressources aussi bien humaines que matérielles qui ne sont pas en quantité suffisante dans l’entreprise pour traiter la demande et permettre de réaliser un contrat qui serait source de profits pour l’entreprise. On parle alors souvent de sous-traitance. Elle est d’usage notamment dans des secteurs d’activité comme le bâtiment qui fonctionne par chantier et dont toutes les ressources ne sont pas utiles dans l’entreprise tout au long de l’année.

Les différentes formes d’externalisation

La forme la plus classique d’externalisation consiste à demander une prestation auprès d’une autre entreprise qui se chargera de votre mission. Elle n’est parfois pas perçue comme de l’externalisation car elle peut être une pratique qui remonte à l’origine de l’entreprise, comme pour le fait de faire appel à un cabinet comptable pour sa comptabilité, à une agence de création artistique pour ses plaquettes… Il s’agit d’une forme classique d’externalisation à laquelle l’entreprise décide de faire appel aux prestations d’une autre société dont c’est la spécialité. Le portage salarial représente une forme intermédiaire où un porté, salarié d’une entreprise de portage, va effectuer une mission pour votre entreprise. Cette forme intermédiaire offre une protection sociale à un indépendant. Si aujourd’hui, il existe 50 000 consultants en portage salarial, on considère qu’1,2 million d’EURL de service, serait tout à fait qualifiable pour le portage salarial. L’appel à un « collaborateur » externe (freelance et micro-entreprise) représente une opportunité souvent utilisée afin d’éviter l’embauche d’un ou plusieurs salariés. Cette stratégie possède comme principal avantage d’apporter un savoir-faire ou une expertise dans l’entreprise de manière temporaire et de concentrer ses équipes sur les actions clés. Elle peut représenter une dépense onéreuse car la qualité d’un prestataire peut demander en contrepartie un surcoût car l’expertise, qu’on le veuille ou non, a un prix.. Le freelance, le travailleur indépendant, et le travailleur autonome, constituent une part extrêmement importante du travail non salarié. Modèles économiques phares du monde numérique, ils représentent 34 % de l’économie entrepreneuriale américaine. Les modèles économiques tels qu’Uber en France sont venus bouleverser les habitudes des entreprises. Dégageant des profits considérables sans néanmoins créer des emplois directs ou de la valeur ajoutée, cette « ubérisation » a entrainé l’émergence d’une pléthore d’auto-entreprises et entreprises individuelles. Une simple connexion à Internet et une inscription au répertoire des métiers sont suffisantes pour débuter une activité et générer un revenu non salarié. Rejoignant l’externalisation qui emploie majoritairement des cadres issus du secteur de l’informatique, du conseil et de la finance, la création d’une entreprise individuelle à forte valeur ajoutée peut s’avérer très avantageuse pour un indépendant.

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