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Start-Up

Frédéric Tambutet teste la viabilité de vos idées sur le marché (product / market fit)

Commercial puis consultant en service informatique (SSII), Frédéric Tambutet prend le virage de l’entrepreneuriat en 1991 en créant Symbial, une des sociétés françaises les plus anciennes en étude de marché. Portrait d’un homme pragmatique et persévérant.

« La liberté de mettre en pratique ses propres idées et la sanction du marché si celles-ci ne sont pas bonnes ou mal vendues. Cette prise directe avec la réalité est ce qui me passionne dans l’entrepreneuriat ». Frédéric Tambutet, 57 printemps et président-fondateur de la SAS Symbial, est un homme d’action. Et c’est peut-être cette qualité qui l’a amené à devenir entrepreneur.

Un commercial devenu expert en SSII

Diplômé de l’Institut Supérieur de Gestion de Paris en 1981, après son service militaire, il démarre commercial en porte à porte et vend des publicités pour les centres de formation. Passionné par l’arrivée de l’informatique, il entame une formation dans le domaine en 1986. Un an après, il démarre une carrière de développeur et de chef de projet en SSII chez IBSI puis SOPRA, notamment sur des projets importants à la Caisse d’Epagne.

Tournant vers l’entrepreneuriat

Mais en 1991 sa vie professionnelle prend un tournant. Il explique : « J’avais envie de mettre en pratique une autre vision de la relation entre patrons et collaborateurs, en créant une symbiose entre les deux. Vu que je ne la trouvais pas chez mes employeurs de l’époque, je me suis dit que j’allais la créer. » Avec ses propres fonds, il lance donc Symbial, sa propre société de services et d’ingénierie informatique. Ce sera son cœur de métier jusqu’en 1998, année où Frédéric fait prendre un virage à son entreprise. Il réoriente celle-ci vers l’analyse et la compréhension des données marketing, un secteur en plein boom à ce moment. Symbial devient un institut d’études marketing. Le but selon l’entrepreneur : « Tester les idées de nos clients sur le marché avant d’investir. Cela passe par des sondages, des newsletters, des études de marché qualitatives, etc. Le tout, avec une approche marketing et une expertise digitale pointues qui permettent à tous nos clients d’opérer leur transformation numérique. Leur éviter de se faire “ubériser“ en quelque sorte ! »

Stabilité

Aujourd’hui, la société est stable économiquement et réalise un chiffre d’affaires d’un peu plus d’1 million d’euros par an en moyenne avec son associé LBP Télémarketing. Elle compte 20 à 30 clients à l’année. « Cela va de la grande entreprise à l’organisation professionnelle, la collectivité territoriale ou la PME » précise Frédéric Tambutet. L’équipe de Symbial est composée de 6 collaborateurs freelance et de trente en plateau téléphonique, et d’une centaine mobilisables en face à face à travers la France

« Des projets passionnants »

A propos des principales difficultés rencontrées au fil du chemin, l’entrepreneur confie : « Je me suis rendu compte du besoin d’expertise en matière de fiscalité et de droit du travail. J’ai dû me mettre au niveau. Et puis, aussi cela n’a pas été si simple de vendre nos prestations au début. Il a fallu bien rôder notre stratégie commerciale pour convaincre les prospects. »

Mais à côté de cela, l’entrepreneur connaît aussi de grandes satisfactions : « J’ai eu l’occasion de travailler sur des projets passionnants comme le TGV Méditerranée, les Aéroports de Paris, la rénovation de la Gare d’Austerlitz, les grandes innovations qui arrivent dans le domaine bancaire (la sécurité de paiement, le paiement par téléphone, la block-chain). »

Un futur sous le signe de l’innovation et de l’international

Permettre à ses clients de s’adapter aux nouvelles technologies du numérique, c’est là que se situe le futur de Symbial. Des développements en ce sens sont à prévoir. Aussi, le lancement d’une offre à l’international est en cours. « Cela devient nécessaire car aujourd’hui un produit doit viser le marché mondial pour durer », ajoute Frédéric. Comme premier pas en ce sens, l’entreprise vient d’intégrer deux partenaires internationaux pour s’implanter sur les marchés anglo-saxons.

Et de conclure avec quelques conseils à donner aux jeunes entrepreneurs : « Il faut prendre au sérieux les lacunes qu’on peut avoir. Surtout, ne pas faire l’autruche et se dire que ça passera quand même. Un mauvais gestionnaire doit s’entourer d’un spécialiste dans le domaine. Un mauvais commercial doit s’appuyer sur un partenaire ou un bon vendeur ! »

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