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Start-Up

DzMob, Djamel Zahal : le domaine des applications mobiles comme pont entre l’Algérie et la France

Après des études en informatique, Djamel Zahal a lancé sa boîte d’abord en Algérie, puis depuis quelques mois à Paris avec une ambition prometteuse. 

Quand on lui demande d’où vient le nom de sa société, DzMob, Djamel Zahal sourit avant d’expliquer : « Ce ne sont pas mes initiales. Dz est le code internet qui signifie Algérie. Je souhaitais que l’implantation géographique de la société soit marquée dans le nom. Quant à « mob », ça signifie mobile. » Djamel Zahal lance sa start-up en novembre 2012, de l’autre côté de la Méditerranée. Un de ses buts premiers est de « créer du sens » et mettre sur pied un projet collectif et de répondre à la demande croissante.

Des journaux algériens comme premiers clients

Après une alternance d’ingénieur d’études et de développement au sein de BNP Paribas à Paris, Djamel Zahal finit ses études en 2011. Il a de l’énergie. Beaucoup d’énergie. Et aspire à monter un projet personnel qui catalysera son dynamisme. Grâce à des apports personnels et sans aide extérieure, il crée sa boîte entouré de deux développeurs.

DzMob (aventique.paris) est spécialisée dans le développement de sites, d’applications mobiles et tablettes sur iPhone, iPad, Android, Windows Phone et Windows 8. Sa structure, Djamel Zahal, l’établit à Blida, une ville à 45 kilomètres d’Alger. L’idée initiale est de s’attaquer au marché des applications mobiles en Algérie et de proposer une offre nearshore pour le marché français. L’équipe travaille avec des journaux comme Le Buteur, premier journal sportif algérien, El Khabar, premier journal arabophone algérien et une structure d’insertion de Seine-et-Marne.

Un bureau commercial à Paris

A la fin 2013, Djamel Zahal crée un bureau à Paris qui centralise la partie commerciale. En Algérie, l’équipe est constituée de quatre développeurs mobile et web, d’un designer et d’un chargé administratif. Cette stratégie, Djamel Zahal l’explique par une demande plus importante en France mais aussi par une exigence élevée. « En Algérie, l’intérêt pour le marché des applications mobiles commence tout juste avec l’arrivée de la 3G en décembre dernier. En France, le mobile est déjà crucial pour le business des entreprises ».

Pour travailler avec son équipe et assurer la gestion des projets, Djamel Zahal se rend en Algérie fréquemment. Il assure le contact continu avec son équipe via des outils de suivi en temps réel comme trello, mais aussi par skype et par email.

Avant de lancer le développement de l’application mobile, le designer présente des maquettes au client pour validation. Durant la partie développement, les avancées sont soumises toutes les deux semaines pour validation, afin d’éviter les mauvaises surprises à l’arrivée. « Nous automatisons également les tests et nous les livrons avec l’application pour certifier son bon fonctionnement » déclare Djamel.

Des emplois en perspective

Si elle semble à présent rodée, l’organisation a été l’une des principales difficultés auxquelles s’est confrontée DzMob. « Au départ, j’étais à la fois dans le développement et le côté commercial. Avec le temps, j’ai dû me désengager de la partie informatique des projets » confie le créateur de la société. « Nous n’étions pas nombreux mais ce n’était pas la bonne organisation ». 

A l’avenir, et après avoir travaillé avec MyLittleParis, TradingSat, le magazine Programmez, Solvay, en marque blanche dans le secteur bancaire, et en ce moment avec le site d’e-commerce Monpetitbikini, Djamel Zahal espère voir croître le nombre de clients et de projets. Le fondateur qui rêve de créer de nombreux emplois en Algérie et en France se donne l’objectif de s’entourer dans les deux ans d’une équipe de vingt développeurs.

3 questions à Djamel Zahal, fondateur de DzMob

Vous avez fait des études d’informatique. A présent, vous vous occupez de la partie commerciale et de la gestion de projet… Ce n’est pas un grand écart ?

Je crois sérieusement que le meilleur commercial, ce n’est pas celui qui sort d’une école de commerce, mais celui qui sait de quoi il parle. Quand je rencontre des clients, je leur parle concrètement et les conseille. La technique me permet d’être à l’aise avec l’ensemble des problématiques et de rassurer les clients.

Selon vous, que signifie être entrepreneur ? 

C’est créer un projet collectif, monter une équipe, l’impliquer, créer du sens et apporter de la valeur. J’aime, au quotidien, conseiller, apporter des réponses et aider chacun de nos clients dans leur business.

Pourquoi lancer son entreprise entre l’Algérie et la France ? 

Parce que j’aime les deux pays à la fois! J’ai vécu dans les deux, j’y ai travaillé et je crois énormément à notre modèle gagnant-gagnant.

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