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2018, année record pour l’agriculture bio

L’agriculture bio a la cote auprès des exploitants et agriculteurs français. La production agricole tricolore a affiché une « année record » en 2018. Selon les chiffres de l’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique dévoilés début juin.

5 000 exploitations supplémentaires sont venues grossir les rangs de l’agriculture bio, portant leur nombre à 41 623. Avec deux millions d’hectares cultivés l’an dernier, le bio couvre aujourd’hui 7,5 % de la surface agricole du pays. 10 % des agriculteurs travaillent sur ce type de culture. Ces chiffres encourageants vont dans le sens de la loi Alimentation, également dénommée EGalim, votée en octobre 2018. Le gouvernement y a inscrit l’objectif de parvenir à 20 % de produits bio ou en conversion en restauration collective d’ici à 2022.

Les Français sont de plus en plus nombreux à s’insurger de la piètre qualité des fruits et légumes en grandes surfaces. A contrario, les agriculteurs locaux sont plébiscités.

Quels sont donc les objectifs de cette loi ?

  1. payer le juste prix aux producteurs, pour leur permettre de vivre dignement de leur travail ;
  2. renforcer la qualité sanitaire, environnementale et nutritionnelle des produits ;
  3. favoriser une alimentation saine, sûre et durable pour tous.

Pour cela la mise en place d’une stratégie qui devrait porter ses fruits :

– Inverser la construction du prix 

Le contrat et le prix associé seront proposés par les agriculteurs, en prenant en compte les coûts de production. Ils pourront peser dans les négociations grâce à un regroupement en organisation de producteurs et au renforcement des interprofessions ;

–  élaborer et diffuser par le biais les organisations interprofessionnelles

dans le cadre de leurs missions, des « indicateurs de référence » des coûts de production et des indicateurs de marché pour aider les agriculteurs dans les négociations commerciales ;

  • contrôler et appliquer des sanctions en cas de non-respect des dispositions ;
  • pouvoir renégocier les prix en cas de fortes variations du coût des matières premières et de l’énergie ;
  • relever le seuil de revente à perte de 10% sur les denrées alimentaires, à titre expérimental pour une durée de deux ans. 
  • encadrer les promotions, en valeur et en volume, là encore à titre expérimental sur deux ans, sera mis en place sur les denrées alimentaires. Cela permettra de faire en sorte de mieux rémunérer les agriculteurs et les PME agroalimentaires. Fini par exemple le « 2 pour le prix d’1 », en revanche le « 3 pour le prix de 2 » restera possible.

L’environnement devient une réelle préoccupation des Français

Les décisions prises par le gouvernement semblent aller en ce sens mais les français restent dubitatifs quant à leur application : 

  • interdiction des néonicotinoïdes et de tous les produits à mode d’action identique pour lutter contre la perte de biodiversité et protéger les abeilles ;
  • séparation des activités de vente et de conseil pour les produits phytosanitaires, et interdiction des rabais, remises et ristournes sur ces produits pour mieux contrôler leur utilisation ;
  • suspension de l’utilisation de dioxyde de titane dans les produits alimentaires ;
  • protection des riverains à proximité des zones à traitement phytos.

Mais aussi protéger les animaux, dont la maltraitance ne cesse d’être mise en épingle par les associations

  • extension du délit de maltraitance animale en élevage aux activités de transport et d’abattage ;
  • doublement des peines qui passent de 6 mois d’emprisonnement et 7 500 € d’amende à 1 an et 15 000 € d’amende ;
  • désignation d’un responsable de la protection animale dans chaque abattoir avec le statut de lanceur d’alerte accordé à tout employé ;
  • expérimentation de la vidéo-surveillance dans les abattoirs volontaires ;
  • interdiction de la mise en production de tout bâtiment nouveau ou réaménagé d’élevage de poules pondeuses élevées en cages.

Avec pour objectif de favoriser une alimentation saine, sûre et durable 

  • 50% de produits durables ou sous signes d’origine et de qualité (dont des produits bio) dans la restauration collective publique à partir du 1er janvier 2022 ;
  • intensification de la lutte contre le gaspillage alimentaire, avec la possibilité étendue à la restauration collective et à l’industrie agroalimentaire de faire des dons alimentaires ;
  • possibilité d’emporter les aliments ou boissons non consommés sur place dans les restaurants et les débits de boissons, qui doivent mettre à disposition des contenants réutilisables ou recyclables.

La presse abonde en articles qui montrent que la planète devenue un dépotoir.

Réduire l’utilisation du plastique dans le domaine alimentaire

  • interdiction des contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service en plastique en restauration collective des collectivités locales en 2025 ;
  • interdiction des touillettes et pailles en plastique dans la restauration, la vente à emporter, les cantines et les commerces alimentaires en 2020 ;
  • interdiction des bouteilles d’eau en plastique dans les cantines scolaires en 2020.

Bref, cette loi donne à espérer une meilleure qualité de vie avec la préservation de la planète.

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