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[Entrepreneuriat] Devenir créateur d’entreprise à 50 ans, la nouvelle norme ?

Le marché du travail devenant de moins en moins appréciable pour des seniors devenus chômeurs, une grande part d’entre eux se lance dans la création de leur entreprise. Qui sont-ils et quelles sont les aides qui existent ?

Fin mars 2014, 768 700 chômeurs de plus de 50 ans étaient recensés. C’est peut être l’explication de la hausse de la création d’entreprise par cette même population : en 2013, 26 000 entreprises étaient créées par les seniors, selon l’Agence Pour la Création d’Entreprise. Entre être au chômage ou devenir chef d’entreprise, le choix est vite fait pour certains.

Un nouveau départ

Pour ces chômeurs reconvertis, le licenciement n’est pas une fatalité mais bien un changement bénéfique dans leur vie. C’est après 21 ans dans la même entreprise et un licenciement qu’Alain Bignon s’est décidé à ouvrir sa propre société, ce qui lui aurait été impossible s’il était resté salarié. Selon Sandrine Plano, ces nouvelles entreprises ne sont jamais créées par dépit mais plutôt par un désir de rompre avec leur ancienne vie professionnelle.
Quant à Joëlle Deberly, son nouveau statut de chômeuse lui a permis d’ouvrir sa boutique de gâteaux et de revenir à son compte, statut auquel elle aspirait depuis 10 ans. Ayant déjà été entrepreneuse à 28 ans, elle se rend compte que la maturité qu’elle a acquise avec l’âge lui permet de mieux évaluer les risques et d’orienter sa réflexion différemment.

Des aides et des programmes dédiés aux seniors

Mais pour beaucoup de seniors qui créent leur entreprise, c’est un tout nouveau métier qui commence, la plupart n’ayant jamais été à leur compte auparavant. Mme Dieumegard qui collabore avec le réseau Initiative France expérimente actuellement un « Programme +45 », qui vise les entrepreneurs de plus de 45 ans. Composé de 15 modules de formation pour améliorer la créativité, développer diverses compétences de gestion ou gérer son patrimoine, ce dispositif dirige également les auto-entrepreneurs vers des aides publiques comme l’exonération de cotisations sociales.

Selon Blandine Bierre, qui dirige ce programme, il est impératif d’encadrer et de guider ces nouveaux entrepreneurs, qui n’ont pas l’habitude d’être leur propre patron. Le fait d’être senior et de devenir chef d’entreprise n’est donc pas facteur de non réussite. Être âgé peut même être un atout pour certains, car ils ont déjà une certaine expérience du monde du travail et connaissent leurs points forts et faibles.

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